Jef Aerosol
Né en 1957 à Nantes, Jef Aérosol vit et peint à Lille mais voyage régulièrement pour son travail à Londres, Zurich, Paris, Chicago et même en 2009, en Chine où il participe à la foire Art Beijing et va peindre sur la Grande Muraille. La mairie du 4ème arrondissement de Paris lui commande également en 2011, une fresque monumentale «Chuuuttt !!!» près du centre Pompidou, mettant en scène son propre portrait. Artiste français de la première génération ; il est le contemporain d’artistes comme Blek Le Rat, Speedy Graphito ; Miss Tic et Jérôme Mesnager.
En 1982, Jef Aérosol commence à peindre dans les rues après des débuts à Nantes dans la création d’affiches et de couvertures d’album. Dès le début, il réalise des pochoirs soit à même les murs soit sur du papier qu’il colle par la suite. Son travail se concentre sur les êtres humains qu’il peint grandeur nature ; tantôt des autoportraits à la manière d’un photomaton, ou bien des anonymes, tant autres des personnalités de la scène culturelle telles que Woody Allen, Bob Dylan, Mick Jagger, Ian Curtis ou encore Sid Vicous.
Inspiré par la rapidité et l’aisance du geste de la bombe, le pochoir devient vite son médium favori. L’influence de la musique sur ses œuvres est indéniable : elle oriente non seulement son choix de sujet mais il lui doit aussi son style artistique. C’est la performance Live du graffeur américain Futura 2000 pendant un concert en 1981 à Mogador qui déclenchera sa vocation : « C’est à cause des Clash que je me suis mis à peindre au pochoir. Fan de la première heure, j’avais remarqué leurs T-shirts et leurs vestes en cuir décorés au pochoir…J’adorais ça ! C’est vraiment là je pense que tout a commencé […] ».
D’autre part il puise son inspiration dans le monde l’art, influencé par des artistes tels qu’Andy Warhol et Ernest Pignon-Ernest (auteur de portraits sérigraphiés grandeur nature).
L’œuvre présentée ici est assez récurrente ; ce « Sitting kid », comme il l’appelle, est dupliqué en différents formats avec divers modèles d’enfants. Il représente un personnage métaphorique, symbole de la solitude de l’enfant devenu adulte.