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Jonone

Œuvres acquises :

-Have a Heart, 2014, sérigraphie sur papier Rives, 75 x 75 cm

-Sans Titre, 2013, peinture été sérigraphie sur métal, 100 x 80 cm

-Parable Of The Sorrow, 2015, Huile sur toile, 150 x 150 cm

-Boxed In, 2013, acrylique sur toile, 148 x 142.5 cm

-Men Of Mathematics, 2015, Huile sur toile, 150 x 150 cm

-The Deep, 2015, Acrylique et Posca sur toile, 207 x 185 cm

-The Left Side Of History, 2015, Huile sur toile, 195 x 130 cm

-Everywhere, 2017, Acrylique et encre sur toile, 130 x 130 cm

-St Petersburg, The Trails of Salmon, 2013, Acrylique et encre sur toile, 200 x 154 cm

JonOne est une icône du mouvement graffiti et street art. Depuis les années 90 il amorce un affranchissement vis-à-vis de la rue et aujourd’hui en toute légitimité, a fait converger ses tags vers la voie de la peinture abstraite. Ses débuts sont marqués par un certain contexte : l’âge d’or du graffiti et du tag. A l’époque, écrire son nom dans la ville est comme un cri lancé pour vivre et survivre dans l’anonymat du ghetto. JonOne commence dans la rue, mais il se lasse de ses codes et des limites qu’elle impose. Depuis, son blaze, « JonOne » répété à l’infini sur des toiles, comme un système abstrait, rappelle l’enjeu du tag qui se base sur la stricte duplication d’une inscription identitaire.         

JonOne est reconnu comme un grand adepte des couleurs explosives. Sa culture caribéenne (ses parents ayant émigré de la République Dominicaine), son enthousiasme et son âme de coloriste le font s’inscrire dans une odyssée artistique placée sous le signe de la couleur.

Parfois, certaines œuvres sont uniquement faites de noir et de blanc ou de teintes moins saturées, ce qui déroge à son corpus habituel. Par ce biais, ces toiles se teintent d’une certaine introspection.  Le récit de ses abstractions ne sert pas qu’un discours sur la vitalité de l’artiste et l’expression exacerbée de  son identité mais sert aussi ses désillusions dans sa quête identitaire.      
Parable of The Sorrow, la parabole du chagrin,  présente un dégradé de gris et de bleu qui renvoie au registre de la mélancolie et de la méditation. Comme une recherche de soi, l’expérimentation plastique de JonOne, est en perpétuelle évolution. Un tel corpus raconte le parcours d’un enfant du ghetto devenu « roi-peintre ».          

Le fond de la toile est traité en denses brossages noirs. Cette base en relief est superposée par l’inscription JoneOneRock répétée quatre fois. Il s’agit de sa signature alternative, régulièrement abrégée en JonOneR. L’artiste se compare en effet à une pierre (a rock) qui aurait par sa dureté et sa force survécu et transcendé le ghetto.
  
JonOne, matiériste et coloriste joue sur le rythme d’abondants drippings (technique popularisée par Jackson Pollock, qui consiste à projeter de la peinture sur une toile), de coulures et de contrastes pour animer ses toiles d’une énergie propre à son image. Le blaze JonOneRock, presque illisible, tel un alphabet sacré, se mue en champ chromatique et devient une abstraction frontale.            


 

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