Photographe et vidéaste autodidacte, Nicolas Descottes (né en 1968 à Rennes) réalise depuis la fin des années 90 des séries d’images où réalité et fiction s’entremêlent subtilement. Il ne retouche jamais ses photos mais multiplie les clichés, les angles de vue jusqu’à en obtenir un rendu spécifique. Cette photo est extraite d’une série de 37 clichés sur la Mer d’Aral au Kazakhstan.

Il réalisera plusieurs séries sur ce sujet. C’est l’un des premiers travaux de Nicolas Descottes. Il s’est intéressé à la disparition de la Mer d’Aral suite à la lecture d’un article dans Libération sur cette catastrophe écologique. Son propos n’est pas engagé, même s’il cherche à ouvrir le regard du spectateur et à l’emporter vers la beauté. Il met en avant la lumière d’Asie centrale et la transformation de ce territoire.

Les territoires photographiés par Nicolas Descottes sont empreints d’une ambivalence temporelle, au cœur de laquelle se joue un flottement créant une image atemporelle.

Grâce à un long temps de cadrage et à une précision acérée, Nicolas Descottes confère à cette nature une solitude prenante, envoutante… irréelle.