Victor Vasarely
Victor Vasarely est né en 1906 en Hongrie, décédé en janvier 1997 à Paris. De ses brèves années d’études il va conserver une volonté presque scientifique d’accumuler les connaissances avec méthode et objectivité. En 1929, il entre à l’académie Mühely, une école des Beaux-Arts qui applique les principes du Bauhaus, célèbre école des arts et métiers, fondé en 1919 et qui a marqué l’architecture moderne.
D’éminents artistes y ont enseigné tels que Vassily Kandinsky, Paul Klee, que Viktor Vasarely rencontrera et qui le laisseront marqué par l’abstraction, alors que le cubisme, le surréalisme, l’optique et la couleur le fascinent. En 1930, il quitte Budapest et s’installe à Paris où il travaille comme graphiste et conseillé artistique dans de grandes agences de publicités.
Il poursuit alors ses recherches sur la perspective, les jeux d’ombre et de lumière ainsi que sur l’abstraction. En 1965 est exposé au MoMA de New York pour « Responsive Eye » initiée par Willian G. Setz. Cette exposition présente ce que l’on va alors appeler l’Op Art et dont Victor Vasarely est considéré comme le créateur. L’exposition du MoMa influencera et popularisera le mouvement aux Etats-Unis et en Europe. Par la suite de nombreux artistes pratiqueront cet art de manière plus ou moins complète, de Daniel Buren à François Morellet en passant par Alexander Calder.
L’Op Art est un principe artistique travaillant sur l’illusion d’optique. Ce mouvement peut se définir par l’exploitation de l’œil du spectateur à travers des illusions et des jeux d’effets optiques purement visuels – à la différence du cinétisme. Il en résulte des œuvres abstraites et colorées donnant une impression de mouvement et de lumière. La première œuvre majeure de Victor Vasarely, Zebra (1938), réalisée pendant sa carrière de graphiste à Paris, est considérée comme le premier exemple de l’Op Art.
Elle dévoile des bandes diagonales noires et blanches tordues, contorsionnées donnant l’illusion d’un zèbre assis. Ici, c’est un jeu sur la contorsion des carrés qui crée l’impression de trois demies-sphères volumineuse. Le jeu des couleurs est celui du couple complémentaire bleu et orange de leurs camaïeux vers le contraste le plus sombre. Seuls les carrés jaunes, posés sur leur pointe, conservent leur unique teinte.